Dans La Têtes de Stéphane Blanquet

Blanquet, Halle Saint Pierre, 2020

« La sous-culture est plus pernicieuse, plus virulente, plus vicieuse que l’art. L’art on sait où le trouver, il est au chaud, même s’il se dit violent ou anarchiste, il restera bien au chaud sous ses dorures. La sous-culture, elle, ne fait pas semblant, ne se donne pas de médailles, ou alors en chocolat. La sous-culture est toujours en danger, cachée dans la jungle, entre un paquet de lessive et des jouets en plastique bon marché. Même si parfois je flirte avec le milieu chaud et confortable, même si j’y glisse un doigt ou bien même un bras, le reste de mon corps est dans les intempéries des sous-sols ».

Dans La Têtes de Stéphane Blanquet

Par Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre, 2020

ressource: hallesaintpierre.org

Présenté à la Halle Saint Pierre en 2011/2012 dans le cadre de l’exposition HEY! modern art & pop culture par Anne et Julien, Stéphane Blanquet y conçut spécialement une installation. Celle-ci portait très haut l’enjeu de l’exposition : affirmer la vitalité de ces expressions artistiques individuelles et autonomes qui rompent avec les conventions et les codes dominants et renversent les valeurs établies du “beau” et du “laid”, du bon” et du “mauvais” goût. L’artiste revient aujourd’hui en nos murs déployer son imaginaire tentaculaire : une carte blanche qui sera également pour lui l’occasion d’inviter des artistes avec qui il partage le même goût pour notre humanité souterraine.

Dessinateur, plasticien, metteur en scène, réalisateur, Stéphane Blanquet a derrière lui un long parcours dans le milieu de l’édition où il a fondé en 1990 le mythique Chacal Puant, primé au festival de la BD d’Angoulême en 1996 pour le graphzine La Monstrueuse puis les United Dead Artists. Considéré comme l’une des figures majeures de la scène artistique underground, son univers tourmenté déborde largement du cadre de sa production graphique. Installations, spectacle vivant, scénographie, cinéma d’animation, costumes et décors de théâtre, jouets, poupées et autres objets atypiques et subversifs, ombres chinoises, sont autant d’espace de création où Stéphane Blanquet signifie son parti pris : « La sous-culture est plus pernicieuse, plus virulente, plus vicieuse que l’art. L’art on sait où le trouver, il est au chaud, même s’il se dit violent ou anarchiste, il restera bien au chaud sous ses dorures. La sous-culture, elle, ne fait pas semblant, ne se donne pas de médailles, ou alors en chocolat. La sous-culture est toujours en danger, cachée dans la jungle, entre un paquet de lessive et des jouets en plastique bon marché. Même si parfois je flirte avec le milieu chaud et confortable, même si j’y glisse un doigt ou bien même un bras, le reste de mon corps est dans les intempéries des sous-sols ».

Les sous-sols seraient donc l’univers matriciel de Blanquet, un underground culturel réel où naissent ses images abrasives, mais aussi le lieu symbolique d’où provient la voix qui les anime. Ses influences seraient à chercher du côté de la bande dessinée érotique bon marché des années 70 à 90, notamment celle du sulfureux éditeur français Elvifrance. Cette littérature de gare licencieuse, au sexe explicite et à l’horreur débridée, aura été une inspiration directe.

Blanquet, Halle Saint Pierre, 2020

« Si on regarde bien, je dessine une brindille comme si c’était un organe, de l’herbe comme des poils, c’est une vision organique de tout, tout transpire plus ou moins, et tout est vivant… Et puis, il est bien plus passionnant de dessiner, de faire vivre des morceaux, cela devient comme des paysages, falaises de gorges, forêt de vulves, ça devient plus intéressant qu’une petite balade dans la campagne ».

L’exploration artistique de nos mondes psychiques et mythiques selon Stéphane Blanquet met à découvert ce que nous pensions connaître : le monde des pulsions, du sexe et de l’organique « Si on regarde bien, je dessine une brindille comme si c’était un organe, de l’herbe comme des poils, c’est une vision organique de tout, tout transpire plus ou moins, et tout est vivant… Et puis, il est bien plus passionnant de dessiner, de faire vivre des morceaux, cela devient comme des paysages, falaises de gorges, forêt de vulves, ça devient plus intéressant qu’une petite balade dans la campagne ». Ce langage issu des profondeurs du corps humain est à même de rendre accessibles l’indicible, l’impensabl e, l’inavoué. Mais si Éros est ici généreux, s’il sécrète dans une joyeuse abondance, sa force vitale et créatrice n’en est pas moins inquiétante dans son engendrement jusqu’à l’obscène, dans sa prolifération jusqu’à la monstruosité. « Vomir sa propre œuvre, face au vide, face à l’encre épaisse, face à son propre dégoût, soi- même, c’est là qu’est l’impact. Face à face. Être seul et vomir sa propre mélasse, son propre jus, noir ou rouge, pourvu qu’il ne soit pas transparent ». Le corps, pour Blanquet, est instauré en une réserve de vitalité inépuisable, une véritable usine où chaque organe ne s’arrête pas à une fonction biologique mais prend alors un statut expressif, dévidant sur le monde environnant ses sécrétions symboliques. Le désir s’impose-t-il avec trop de force ? Il doit alors faire exploser les têtes, les sexes, les faire cascades de liquides.

Le monde selon Stéphane Blanquet est un monde réduit à ses soubassements pulsionnels et organiques. Mais l’artiste en établit sa propre topographie, créant dans un style exubérant, presque effrayant, de nouvelles relations entre les mots, les images et les corps. Il les dévoile autant qu’il les recouvre par leur étrangeté cruelle, grotesque, excessive. Un extrême que l’on retrouve déjà dans nombre de ses titres : Goudron Pressage – Sillon Tympan, Vide point . rose trou, Mâchoires noires, Blanquet gangrène Tokyo, Blanquet s’ouvre la panse, Labyrinthique intestin, Chambre avec vue sur mes cauchemars, Rendez-vous Moi en Toi, La Vénéneuse aux deux éperons, Chocottes au sous-sol !, La nouvelle aux pis, Viande froide et Cie, Le Fantôme des autres, Mon méchant moi, Monographie lacrymale.

Blanquet choque, provoque, trouble, aime créer le malaise en manipulant nos frustrations et ses propres obsessions. Son univers torturé, angoissé est peuplé d’hommes, de femmes et d’enfants que nous voyons habités par le démon de la perversité. Mais cette tension entre innocence et cruauté, entre jubilation sexuelle et pulsion de mort n’est pas désespérance sans issue. Blanquet fait la peau au refoulé, ressuscite la chair, les corps délivrés de la culpabilité et de la peur de mourir.

Art News V4005: Stéphane Blanquet

« S’user jusqu’à la corde, raide, raide et rouge. La radicalité d’une œuvre n’est pas collective, elle ne peut l’être, elle est avec soi-même, sans posture, à poil devant la mort ».

Artiste plasticien, dessinateur, créateur multimédia… Stéphane Blanquet (1973) développe un foisonnement d’images, de formes et de sons depuis la fin des années 1980 : œuvres d’art, installations, spectacle vivant et scénographie, édition indépendante, art urbain, cinéma d’animation, musique… Il enrichit son travail en explorant avec passion les technologies et techniques les plus variées, des plus traditionnelles aux plus avant-gardistes : dessin à la plume, lithographie, tapisserie numérique, outils informatiques…

En 1993, Blanquet, invité par Jacques Noël pour une première exposition solo, présente « Exposition Posthume » au Regard Moderne à Paris. Depuis, son travail est régulièrement montré: MAC Lyon, Singapore Art Museum, Musée des Arts Décoratifs (Paris), Hayward Gallery (Londres), Halle Saint-Pierre (Paris), Museum of Fine Arts Boston (USA)… Récemment, il a présenté des expositions personnelles au Centre Georges Pompidou à Paris en 2016, au Fürstenfeldbruck Kunsthaus (Allemagne) en 2017 et à l’Abbaye d’Auberive en 2018.

Présentation de l’exposition par Stéphane BLANQUET

Il est très rare que l’on vous donne les clefs d’un lieu pour l’investir entièrement, sur une longue période, en vous laissant libre de s’y déployer de bas en haut, sur tous les murs, dans tous les espaces, de l’investir avec des images, des dessins, des sculptures, des expérimentations visuelles, des couleurs et lumières rouges vives, des nouvelles pièces rêvées pour le lieu. Il faut l’investir, se répandre, s’ouvrir soi-même et aller chercher sa propre matière. C’est à l’intérieur de soi que ça se passe, à l’intérieur de moi que sont mes images, mon univers, mes univers. Une tête ne suffit pas à contenir toutes mes envies, il m’en faut toujours plus, comme à mon habitude, plus de tout, plus de couleurs, plus d’espace, et évidemment plus de têtes. Plus d’univers nécessite / appelle / exige / signifie plus de têtes.

Tranchée Racine Hebdomadaire – N°1 – Spécial Stéphane Blanquet

Dans les têtes de Stéphane Blanquet – dans mes têtes.

Une exposition d’un an ne peut pas rester statique, je suis trop agité pour la laisser dormir confortablement. Il me faut de l’inconfort et mon inconfort sera généreux. Diviser un an en trois temps, exposition évolutive en trois moments, tous les quatre mois réinvestir l’espace, le faire évoluer avec de nouvelles images, de nouvelles installations, des œuvres peu vues, des nouvelles tapisseries, des nouveaux totems, de nouvelles têtes. Pourquoi s’arrêter là ? Ce n’est pas suffisant, ce n’est jamais assez, alors déployons. Au-dessus de moi, à l’étage, au-dessus de mes têtes, je veux montrer d’autres univers, des univers frères, des univers sœurs. Des invités du monde entier. Des peintres, des collagistes, des dessinateurs, des artistes du monde entier, en deux expositions successives, une cinquantaine d’artistes. Il faut se déployer dans la générosité. Donc, en même temps que les murs, lancer un journal, un hebdomadaire, La Tranchée Racine. Chaque semaine, sur toute la durée de l’exposition, une excroissance graphique, en couleurs, imprimée sur un beau papier. 40 numéros, 500 artistes du monde entier. Il faut au moins ça, c’est un minimum. Il faut le maximum. Dans mes têtes, c’est comme ça.

Blanquet, Halle Saint Pierre, 2020

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Blanquet

“Subculture is more pernicious, more virulent, more vicious than art. Art you know where to find, it’s warm, even if it calls itself violent or anarchist, it’ll stay warm under its gilding. Subculture, on the other hand, doesn’t pretend, doesn’t give itself medals, or even chocolate ones. The subculture is always in danger, hidden in the jungle between a packet of washing powder and cheap plastic toys. Even if I sometimes flirt with the warm and comfortable environment, even if I slip a finger or even an arm in there, the rest of my body is in the bad weather of basements”.

Presented at Halle Saint Pierre in 2011/2012 as part of Anne and Julien’s HEY! modern art & pop culture exhibition, Stéphane Blanquet designed a special installation. This installation reflected the very essence of the exhibition: to affirm the vitality of these individual, autonomous artistic expressions that break with dominant conventions and codes, and overturn established values of “beautiful” and “ugly”, of “good” and “bad” taste. Today, the artist returns to our walls to deploy his tentacular imagination: a carte blanche that will also be an opportunity for him to invite artists with whom he shares the same taste for our subterranean humanity.

Blanquet, Halle Saint Pierre, 2020

Dans La Têtes de Stéphane Blanquet

By Martine Lusardy, director of the Halle Saint Pierre

Translated from French for English readers / resource: hallesaintpierre.org

Stéphane Blanquet is a draughtsman, visual artist, director and filmmaker with a long career in the publishing world, where he founded the legendary Chacal Puant in 1990, won an award at the Angoulême Comics Festival in 1996 for the graphzine La Monstrueuse, and then the United Dead Artists. Considered one of the leading figures on the underground art scene, his tormented universe extends far beyond his graphic work. Installations, live shows, set design, animated films, costumes and theater sets, toys, dolls and other atypical, subversive objects, shadow puppets – these are just some of the creative spaces in which Stéphane Blanquet expresses his bias: “Subculture is more pernicious, more virulent, more vicious than art. Art you know where to find, it’s warm, even if it calls itself violent or anarchist, it’ll stay warm under its gilding. Subculture, on the other hand, doesn’t pretend, doesn’t give itself medals, or even chocolate ones. The subculture is always in danger, hidden in the jungle between a packet of washing powder and cheap plastic toys. Even if I sometimes flirt with the warm and comfortable environment, even if I slip a finger or even an arm in there, the rest of my body is in the bad weather of basements”.

Blanquet, Halle Saint Pierre, 2020

“If you look closely, I draw a twig as if it were an organ, grass as if it were hair, it’s an organic vision of everything, everything transpires more or less, and everything is alive… And then, it’s much more exciting to draw, to bring pieces to life, it becomes like landscapes, cliffs of gorges, forest of vulvas, it becomes more interesting than a little stroll in the countryside.”

Basements are thus Blanquet’s matrix universe, a real cultural underground where his abrasive images are born, but also the symbolic place where the voice that animates them comes from. Blanquet’s influences are to be found in the cheap erotic comics of the 70s and 90s, notably those of the sulphurous French publisher Elvifrance. This licentious station literature, with its explicit sex and unbridled horror, was a direct inspiration.

Stéphane Blanquet’s artistic exploration of our psychic and mythical worlds uncovers what we thought we knew: the world of impulses, sex and the organic “If you look closely, I draw a twig as if it were an organ, grass as if it were hair, it’s an organic vision of everything, everything transpires more or less, and everything is alive… And then, it’s much more exciting to draw, to bring pieces to life, it becomes like landscapes, cliffs of gorges, forest of vulvas, it becomes more interesting than a little stroll in the countryside”. This language from the depths of the human body is capable of making accessible the unspeakable, the unthinkable, the unacknowledged. But if Eros is generous here, if it secretes in joyous abundance, its vital and creative force is no less disturbing in its engendering to the point of obscenity, in its proliferation to the point of monstrosity. “Vomiting one’s own work, in the face of emptiness, in the face of thick ink, in the face of one’s own self-loathing, that’s where the impact lies. Face to face. To be alone and vomit your own molasses, your own juice, black or red, as long as it’s not transparent. For Blanquet, the body is an inexhaustible reserve of vitality, a veritable factory where each organ is not limited to a biological function, but takes on an expressive status, reeling out its symbolic secretions onto the surrounding world. Does desire impose itself too forcefully? Then it must explode heads, sexes and cascades of liquids.

Blanquet, Halle Saint Pierre, 2020

Stéphane Blanquet’s world is reduced to its impulsive, organic underpinnings. But the artist establishes his own topography, creating new relationships between words, images and bodies in an exuberant, almost frightening style. He reveals them as much as he covers them with their cruel, grotesque, excessive strangeness. An extremity already present in many of his titles: Goudron Pressage – Sillon Tympan, Vide point . rose trou, Mâchoires noires, Blanquet gangrène Tokyo, Blanquet s’ouvre la panse, Labyrinthique intestin, Chambre avec vue sur mes cauchemars, Rendez-vous Moi en Toi, La Vénéneuse aux deux éperons, Chocottes au sous-sol !, La nouvelle aux ud, Viande froide et Cie, Le Fantôme des autres, Mon méchant moi, Monographie lacrymale.

Blanquet shocks, provokes, unsettles, likes to create unease by manipulating our frustrations and his own obsessions. His tortured, anguished universe is populated by men, women and children we see inhabited by the demon of perversity. But this tension between innocence and cruelty, between sexual jubilation and the death drive, is not hopeless despair. Blanquet strips away the repressed, resurrects flesh and bodies freed from guilt and the fear of death.

Smarty ‘Dans les têtes de Stéphane Blanquet’ 2021

“Wear yourself down to the bone, stiff, stiff and red. The radicality of a work is not collective, it cannot be, it is with oneself, without posture, naked in front of death”.

Presentation of the exhibition by Stéphane BLANQUET

It’s very rare that you’re given the keys to a place to invest it entirely, over a long period of time, leaving you free to spread out from bottom to top, on all the walls, in all the spaces, to invest it with images, drawings, sculptures, visual experiments, bright red colors and lights, new pieces dreamed up for the place. You have to invest it, spread out, open yourself up and fetch your own material. It’s all happening inside myself, inside my images, my universe, my worlds. One head is not enough to contain all my desires, I always need more, as usual, more of everything, more colors, more space, and of course more heads. More universes require / call / demand / mean more heads.

In the mind of Stéphane Blanquet – in my minds.

A one-year-old exhibition can’t stay static; I’m too restless to let her sleep comfortably. I need discomfort, and my discomfort will be generous. Dividing a year into three phases, an evolving exhibition in three moments, every four months reinvesting the space, evolving it with new images, new installations, little-seen works, new tapestries, new totems, new heads. Why stop there? It’s not enough, it’s never enough, so let’s expand. Above me, upstairs, above my heads, I want to show other universes, brother universes, sister universes. Guests from all over the world. Painters, collagists, draughtsmen, artists from all over the world, in two successive exhibitions, some fifty artists. It’s all about generosity. So, at the same time as the walls, we launched a newspaper, a weekly, La Tranchée Racine. Every week, for the duration of the exhibition, a graphic excrescence, in color, printed on beautiful paper. 40 issues, 500 artists from all over the world. That’s the minimum. You need the maximum. In my mind, it’s like that.

Tranchée Racine Hebdomadaire – N°2 – 13 artists /12 artworks

Stéphane Blanquet (1973) is a visual artist, draughtsman and multimedia designer who has been developing an abundance of images, forms and sounds since the late 1980s: works of art, installations, live performance and scenography, independent publishing, urban art, animated film, music, etc. He enriches his work by passionately exploring a wide range of technologies and techniques, from the most traditional to the most avant-garde: pen-and-ink drawing, lithography, digital tapestry, computer tools, etc.

The world according to Stéphane Blanquet is a world reduced to its impulsive and organic underpinnings. But the artist establishes his own topography, creating in an exuberant, almost frightening style, new relations between words, images and bodies. He reveals them as much as he covers them by their cruel, grotesque, excessive strangeness. An extreme that we already find in many of his titles.

Blanquet shocks, provokes, troubles, likes to create uneasiness by manipulating our frustrations and his own obsessions. His tortured, anguished universe is populated by men, women and children that we see inhabited by the demon of perversity. But this tension between innocence and cruelty, between sexual jubilation and death drive is not hopelessness without a way out. Blanquet makes the skin with the repressed, resuscitates the flesh, the bodies delivered of the culpability and the fear to die. “To wear oneself out to the bone, stiff, stiff and red. The radicality of a work is not collective, it cannot be, it is with oneself, without posture, naked in front of death “.

Installation de Stéphane Blanquet / à l’Abbaye d’Auberive , lors de son exposition personnelle Par Les Masques Écornés, 2018

In 1993, invited by Jacques Noël for his first solo exhibition, Blanquet presented ‘Exposition Posthume’ at the Regard Moderne in Paris. Since then, his work has been shown regularly: MAC Lyon, Singapore Art Museum, Musée des Arts Décoratifs (Paris), Hayward Gallery (London), Halle Saint-Pierre (Paris), Museum of Fine Arts Boston (USA), etc. He recently had solo exhibitions at the Centre Georges Pompidou in Paris in 2016, the Fürstenfeldbruck Kunsthaus (Germany) in 2017 and the Abbaye d’Auberive in 2018.


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